Depuis quelques années, un nouveau format s’impose dans nos vidéos : le vertical ! D’où vient-il ? Comment et pourquoi l’adopter ? Retour sur ce phénomène de masse…
D’où vient le format vertical ?
Un petit retour en arrière s’impose… A l’origine, les artistes choisissaient le format de leur œuvre en fonction du sujet qu’ils souhaitaient représenter :
- Le format paysage (horizontal) sert, comme son nom l’indique, à représenter des lieux, des scènes, avec un grand nombre de détails.
- Le format portrait (vertical) permet, au contraire, de mettre en avant des personnes. On peut ainsi capturer leur silhouette complète (portrait en pied) ou effectuer un focus sur les détails de leur visage (portrait classique). L’environnement entourant ce personnage est alors généralement succinct voire inexistant pour que l’œil du spectateur se concentre sur le modèle.
Jusqu’à récemment, la plupart des écrans que nous regardions étaient à l’horizontale, qu’il s’agisse d’un écran d’ordinateur, de cinéma ou une télévision. Ce format offre une profondeur de champs plus importante et respecte notre vision panoramique. En effet, par essence, nos yeux voient à l’horizontale, à 180 degrés.
L’avènement du smartphone & du format vertical
Le téléphone portable, à la base simplement conçu pour téléphoner où que l’on soit, s’est enrichi de plusieurs fonctionnalités, au fil des années, jusqu’à devenir un « smartphone ». Il a progressivement permis aux particuliers de prendre en photo, puis en vidéo les scènes de leur quotidien pour maintenant les partager. En effet :
- La qualité de l’appareil photo s’est améliorée : Durant ces deux dernières décennies, les mobiles ont permis de prendre des photos d’une qualité de plus en plus grande. En 2000, le Samsung SCH-V2000 permettait d’obtenir une image de 0.35 mégapixels, sans aucune option de modification. Aujourd’hui, certains smartphones offrent un rendu 4K. La plupart possèdent également des fonctionnalités avancées en matière d’angles, de filtres, de capteurs ou de zooms.
- Le poids des vidéos a nettement diminué pendant que la mémoire des smartphones augmentait en parallèle. Nous sommes passés d’une capacité de stockage d’une dizaine de vidéos maximum pour une mémoire n’excédant pas quelques giga-octets à plus d’une centaine de giga-octets.
- L’arrivée du Wifi, de la 3G puis de la 4G a permis quant à elle aux utilisateurs de smartphone de partager et de visionner des créations sur la toile facilement (sans passer par le chargement sur un ordinateur) et rapidement (sans attendre 3 minutes que la vidéo se charge).
Le partage sur les réseaux sociaux
Ayant l’outil entre leurs doigts, les vidéastes amateurs se sont mis à capturer des événements sur le vif, à l’aide de leur téléphone. Ils ont ainsi filmé, souvent à la verticale un concert, un accident… ou toute autre scène se déroulant devant leurs yeux qu’ils jugent alors digne d’intérêt dans le but de partager ce qu’ils vivent sur les réseaux sociaux.
Malheureusement, ces plateformes de partage ne s’adaptaient pas au format vertical, dégradant ainsi le rendu de leurs réalisations. En effet, YouTube, Dailymotion ou encore Facebook ne proposaient pas (jusqu’à très récemment) de solution pour regarder des vidéos verticales dans de bonnes conditions. La plupart du temps, des bandes noires apparaissaient sur chaque côté de ces vidéos, parfois remplacées par des messages de promotions redondants et peu attrayants.
Voyant cette tendance verticale gagner de plus en plus d’adeptes, certains acteurs ont réagi…
Snapchat : le précurseur
Lancée en 2011, cette application mobile est la première à permettre aux particuliers de tourner et visionner leurs vidéos/photos à la verticale sur leur smartphone. Ces stories, disponibles pour une durée de seulement 24h, permettent aux gens de partager leur quotidien avec leurs contacts. Ils peuvent les customiser en y ajoutant différents éléments tel que le lieu où ils se trouvent, le lien d’un site, un filtre, un emoji, un sondage …
Instagram : le roi du vertical
Instagram, qui appartient aujourd’hui à Facebook, est à l’origine connu pour le partage de photos carrées. Avec 1 milliard d’utilisateurs en 2019 et 500 millions de connexions par jour, cette application mobile a repris le principe des stories verticales pour permettre à leurs utilisateurs de partager du contenu éphémère occupant la totalité de l’écran du smartphone.
Et YouTube dans tout ça ?
Dans l’optique de surfer sur cette tendance et de rendre plus agréable le visionnage de vidéos verticales sur téléphone portable, la plateforme N°1 de partage de vidéos a développé, en juillet 2018, une option permettant de regarder une vidéo sans bandes noires sur les côtés sur la totalité des supports (téléphone, tablette, ordinateur).
Ces plateformes ont permis de démocratiser le partage de vidéos verticales qui sont devenues incontournables…la preuve en chiffres :
- 70% des vidéos sont visionnées sur un appareil mobile
- Plus de 96% des utilisateurs tiennent leur mobile à la verticale
- 80% des spectateurs préfèrent visionner du contenu vertical
Mais pourquoi réaliser des vidéos verticales ?
Parce que c’est instinctif !
Faites le test : sortez votre téléphone de votre poche. Dans quel sens le prenez-vous ? A là verticale bien sûr ! Et comment écrivez-vous un sms ? Vous l’avez compris, le smartphone est, dans sa conception, prévu pour être tenu à la verticale. De même, pour filmer, une seule main est nécessaire à la verticale tandis qu’à l’horizontale vous avez besoin de vos deux mains pour maximiser la stabilité de votre appareil. Rendez-vous compte de l’effort quand on sait que seuls 30% des utilisateurs font l’effort de tourner leur téléphone pour regarder une vidéo à l’horizontale…
Pour toucher les jeunes
Smartphone greffé à la main, la génération Z est particulièrement sensible à ce format mobile ! Réalisant le potentiel du vertical, de nombreuses marques ont décidé de surfer dessus et d’investir les plateformes à des fins marketing et commerciales. Leur objectif : se rapprocher de leur cible pour développer une véritable relation avec elle. Ce format vertical leur permet de monopoliser le regard du spectateur, contrairement à la bannière d’un site web qui peut être noyée au milieu d’autres contenus. Sur ces plateformes, les marques peuvent attendre cette cible qui a déserté les télévisions et autres canaux classiques de communication.
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Pour la liberté artistique qu’il offre
Vous pouvez filmer sans être vidéaste professionnel ni investir dans un matériel coûteux. Votre smartphone est bien souvent suffisant, mais pour un rendu professionnel on vous conseille tout de même d’investir dans un micro-cravate et un stabilisateur ! Nul besoin de connaissances techniques poussées pour utiliser votre smartphone tant son usage est intuitif.
Les artistes se sont également emparés de ce phénomène de mode :
- Les chanteurs n’hésitent pas à sortir leurs clips musicaux au format vertical pour se démarquer et surfer sur l’usage toujours grandissant du smartphone.
- Les réalisateurs proposent également des court-métrages à la verticale reprenant les codes de l’usage du smartphone. Leur but est alors souvent de sortir des sentiers battus pour proposer de nouvelles formes de réalisation.
Pour le focus & l’immersion qu’il permet
L’usage du format vertical implique de suivre un seul et unique élément, sans pollution visuelle en arrière-plan. Ainsi, aucun risque de se disperser. Un plan resserré sur cet élément fera le reste : le spectateur sera plus concentré et il retiendra le message de la vidéo.
La vidéo, prenant tout l’écran du smartphone, donne l’impression d’être le personnage, ou de pouvoir interagir avec lui. On devient alors acteur de la vidéo !
Attention ! Si vous souhaitez diffuser une vidéo verticale vous devez la filmer à la verticale. Si vous avez besoin des 2 formats, vous devrez réaliser 2 tournages. En effet chaque format montre un niveau de détail différent sur un même plan.
Le vertical, un format d’avenir pour la formation ?
Bien évidemment ! Ce format semble tout désigné pour alimenter vos futurs modules Mobile Learning, mais pas seulement car même le e-learning de manière plus globale peut être consulté sur smartphone. Il sera donc intéressant, quand les outils auteurs et les plateformes le permettront, d’y intégrer des vidéos verticales pour l’usage mobile.
On pourrait facilement imaginer des vidéos explicatives du type tutoriel, test produit, qui pourraient même être interactives grâce à Storyline, Kumullus, Ed puzzle ou encore Camtasia avec des éléments cliquables (pictos, questions …) insérés dans la vidéo. Celle-ci pourrait ensuite se poursuivre après notre action / ou déclencher une autre vidéo ….
Vous souhaitez vous adapter à ce nouvel usage mobile ? Innover dans vos modules e-learning et Mobile Learning ? Nos innovative people sont à votre écoute pour co-construire avec vous les modalités pédagogiques les plus adaptées aux besoins de vos apprenants.